Avis aux explorateurs

Ce soir les idées défilent, après le boulot, et les tâches ménagères, suivent les pensées érotiques. C’est le moment ou les désirs les plus inavouables se débrident. Seule dans la pénombre. je m’accorde de la douceur, je réveille tendrement mon corps alangui, en prenant garde de ne pas froisser les draps , le frottement de l’étoffe pourrait me trahir. Je veux rester seule … faire monter le plaisir, sans le partager cette fois, comme si je bravais un interdit, sans réveiller celui qui saurait m’apporter la chaleur jusqu’à l’intérieur.

Il me suffit de fermer les yeux pour me retrouver dans mes mondes secrets où des hommes me désirent, jouent avec mon corps et avec mon appétit grandissant. Je ne deviens qu’un objet au service de leur jouissance … mais qui est l’esclave de l’autre, au fond ? Je décide de ce qu’ils m’infligent avec délice. Je m’enfonce dans un tourbillon de sensations, de perversions. Je rejoue les mêmes scènes avec des variantes. Le rythme augmente, mes mains s’ affolent, mon poux accélère et mon souffle devient perceptible.

Alors je me tourne, j’effleure délicatement l’épaule chaude et solide qui m’émeut encore et toujours et laisse glisser lentement ma main le long des reliefs que je connais par cœur, jusqu’à sentir les frémissements prometteurs. Il se tourne vers moi…

J’aime les nuits blanches !

ange

Il l'appelait son ange.

Elle a rêvé,

s'est envolée,

elle a suivi sa comète.

Il l'a emmenée, avec des mots, explorer les étoiles.

C'est de là qu'il venait, sa comète.

Elle s'accrochait à ce rêve,

se doutant bien que ce n'était qu'un rêve.

Un soir, ébloui par une lueur plus vive,

sa comète a changé d'univers.

Il s'est senti aspiré par une comète jumelle.

Il est parti.

Elle est tombée.

Mais il lui reste ses mots,

les sensations qu'ils lui procurent.

Alors elle sent ses ailes qui repoussent...

tout doucement...

Château du Vivier (Seine et Marne)